Une terre d’ombre

Laurel Shelton et son frère Hank vivent dans une ferme isolée héritée de leurs parents au fond d’un vallon. Rien ne pousse et le soleil n’est présent que quelques heures par jour. Les habitants de la villes considèrent cet endroit comme maudit. Les malheurs s’y accumulent. Laurel et Hank ont perdu leurs parents. Hank est revenu de la première guerre mondiale amputé d’une main. Quant à Laurel, sa vie est assez triste, si en plus on rajoute cette tache de naissance qui l’a fait passer pour une sorcière aux yeux des habitants. Au village, tout le monde l’évite comme la peste. Un jour, Laurel rencontre un mystérieux inconnu, muet, qui joue magnifiquement d’une flûte en argent. La vie de Laurel va être un peu plus illuminée. Entre musique et silence, et avec les préjugés de la guerre, l’action va passer de l’émerveillement au drame.

L’histoire se passe aux Etats-Unis en Caroline du nord. Même là-bas, les gens sont touchés par la guerre. Les hommes sont recrutés pour aller combattre en Europe. Hank, revenu de la guerre s’occupe à restaurer la ferme.

En ce qui concerne le récit, le rythme de l’histoire est assez lent. Le quotidien du frère et de la sœur est monotone. Heureusement, la nature est omniprésente. Cela égaie un peu le tableau. J’ai aimé être en pleine nature, avec la rencontre et la découverte entre Laurel et cet inconnu. Par ailleurs, il y a beaucoup de descriptions et de détails. Certains m’ont gêné, notamment à la construction du puits. J’avais des difficultés à me représenter les étapes de ce travail. En revanche, c’est un très beau roman avec des personnages attachants. La tension monte à la fin et on est maintenus en haleine. Je préfère vous prévenir qu’il s’agit d’une fin tragique, bouleversante… Mais cela ne doit pas vous empêcher de lire ce livre.

Watson