Femmes qui courent avec les loups

« Règles générales de vie selon le loup :

1 Manger

2 Se reposer

3 Rhôder, entre-temps

4 Faire preuve de loyauté

5 Aimer les enfants

6 Faire des cabrioles au clair de lune

7 Accorder ses oreilles

8 S’occuper des os

9 faire l’amour

10 Hurler souvent »

« Les loups sains et les femmes saines ont certaines caractéristiques psychiques communes : Des sens aiguisés, un esprit ludique et une aptitude extrême au dévouement. Relationnels par nature, ils manifestent force, endurance et curiosité. Ils sont profondément intuitifs, très attachés à leur compagne ou compagnon, leurs petits, leur bande…. » La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie… »

« Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d’un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, comme l’animal sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde. Pourtant, si éloignées que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C’est à nous d’y répondre. « 

L’auteur, Clarissa Pinkola Estés est diplomée en ethnologie, et elle est à la fois conteuse et psychanalyste. Dans son roman, elle fait d’ailleurs référence aux mythes universels et aux contes de toutes les cultures, en passant de l’Afrique au monde Inuit.. On trouve par exemple Barbe-Bleue,la Petite Marchande d’allumettes, le vilain petit canard, les souliers rouges, etc. Elle analyse l’archétype de la femme sauvage au travers des contes. Archétype : « Constitue l’ensemble des instructions psychiques qui, à travers le temps et l’espace, viennent apporter leur sagesse à chaque nouvelle génération ».

La femme a un grand besoin de se rapprocher de la nature. Elle permet de soigner. Les fleurs, les oiseaux, le soleil qui reflète, l’eau d’une rivière ou d’un lac apaise le mental et nous donne de l’énergie. Les loups, même blessés continuent d’avancer. La nature sauvage nous dicte de continuer, de ne pas baisser les bras.

Il en est de même si la femme reste loin de chez elle trop longtemps. Si elle est dans un lieu qui ne lui convient pas, elle va se sentir mal, être épuisée, et peut-être tomber malade. Elle n’aura plus cette joie de vivre qu’elle avait lorsqu’elle était chez elle.

Pour pouvoir vivre une vie sauvage, la femme doit alimenter sa vie créatrice pour nourrir son âme. C’est un besoin de se recentrer sur un art : Tenir son journal, peindre, danser, une meilleure concentration, s’affirmer, etc.

« Dans la psyché sauvage, le corps est considéré comme un être propre, qui nous aime et nous fait confiance, à qui parfois nous servons de mère et qui parfois est une mère pour nous »

J’ai lu ce livre en deux mois avec une pause au milieu. Le début était assez long, puis au fur et à mesure, je me suis vraiment intéressée à la thématique du livre. Certains passages m’ont moins parlés, puis d’autres un peu plus. On ne peut pas lire ce livre d’une traite. Il faut le lire lentement. On peut y revenir plusieurs fois. Il y a de la réflexion, et le roman éclaire notre chemin de vie. Si on est dans un cheminement spirituel, ce livre est fait pour méditer.

« Ce que l’on fait aujourd’hui, aura une influence sur demain et donc nos descendants »

Virginie Panda

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